J’habite Dordrecht, en Hollande-Méridionale, une région lourdement impactée par la pollution aux PFAS causée par l’usine Chemours (anciennement Dupont). L’air, les sols, et l’eau sont contaminés. La presse néerlandaise et locale en parle régulièrement : des agriculteurs de la région de l’Alblasserwaard s’interrogent même sur l’avenir de leur activité, car tout est pollué. Malgré cette situation alarmante, l’usine reste en activité.
Il y a quelque temps, j’ai écrit une lettre ouverte à la préfète de l’Oise pour l’inviter à se rendre sur place, ici, à Dordrecht, avant de valider l’agrandissement de l’usine Chemours dans sa région. Cette lettre est restée sans réponse, tout comme l’invitation qu’elle avait reçue de deux vice-présidents du conseil provincial de Hollande-Méridionale. Pourtant, ces élus souhaitent partager leur expérience afin de protéger les habitants d’une autre région d’Europe, un bel exemple de solidarité européenne.
Dans ma région, les conséquences des PFAS sont terribles : les enfants ne peuvent plus se baigner dans les plans d’eau, le lait maternel, les œufs et les légumes des potagers sont contaminés, et je dois acheter des filtres coûteux pour rendre l’eau du robinet potable. Nous vivons avec cette pollution au quotidien, et il est urgent d’agir pour éviter que d’autres régions ne subissent le même sort.
Je partage mon témoignage pour soutenir toute action visant à sensibiliser sur les dangers des PFAS et pour appeler à une prise de conscience collective.
Mme C.